Anesthésie :Nous avons remarqué que beaucoup de patients, dont tout particulièrement les personnes âgées,  se posent les mêmes questions avant une chirurgie. Souvent, ces questions ne vous viennent à l’esprit qu’après avoir rencontré votre anesthésiologiste. Vous pourriez même vous poser ces questions la veille de votre chirurgie.

Les médecins à domicile de SOS médecin casablanca espèrent que vous trouverez utiles les renseignements présentés ici et qu’ils dissiperont la plupart de vos craintes.

La plupart des effets secondaires de l’anesthésie générale sont mineurs chez les personnes qui sont généralement en bonne santé et peuvent être facilement pris en charge par votre équipe de soins anesthésiques.

La diminution des fonctions cognitives après une opération est bien connue et se traduit notamment par un état confusionnel aigü dans les 24 à 48 heures après l’opération. Cet état se caractérise par des propos incohérents et une perte de l’attention. Certaines personnes se plaignent également de troubles de mémoire.

Les changements cognitifs après une anesthésie sont généralement temporaires et reviennent à la normale après quelques jours. Ainsi, on estime l’incidence des troubles cognitifs après une opération à 26% chez les plus de 65 ans une semaine après le chirurgie, pour descendre a 10% trois mois après et 1% un an après.

Beaucoup de ces problèmes post-opératoires sont associée à une longue hospitalisation ou à des complications liées à l’hospitalisation (par exemple une chute).

 

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Existe-t-il un lien entre anesthésie et un déclin cognitif ? 

Plusieurs études se sont penchées sur les effets à long terme de l’anesthésie sur les fonctions cognitives, avec des résultats plutôt contradictoires.

Selon les dossiers médicaux de 1731 résidents âgés de 70 à 89 ans, le fait d’avoir subi une anesthésie générale après 40 ans n’entraînerait pas un déficit cognitif léger des années plus tard, quelque soit le nombre d’expositions ou la durée totale de l’exposition. Quelques mois auparavant, d’autres médecins avaient rapporté que l’exposition à l’anesthésie n’était pas associée à un risque accru de démence.

Ces résultats vont à l’encontre de ceux publiés antérieurement – notamment par la société européenne de l’anesthésiologie qui rapportait en 2013 une augmentation de 35% du risque de démence.

Il faudrait donc rassurer les personnes qui doivent subir une opération chirurgicale.

L’anesthésie image

 

Certaines personnes sont à risque d’être plus exposées

Bien que les résultats actuels soient « réconfortants », il est fort possible que des personnes à risque soient plus vulnérables à une chirurgie et /ou une anesthésie, en particulier les personnes très âgées ou celles qui souffrent de troubles vasculaire et qui subissent par exemple une chirurgie vasculaire.

En effet, l’anesthésie semble produire une inflammation dans les tissus du cerveau, un phénomène qui entraînerait des dommages sur les neurones, ce qui déclencherait des troubles cognitifs. Une personne à risque qui est déjà vulnérable subirait encore plus les conséquences de cette inflammation (on parle dans ce cas de neuro-inflammation).

Pour étayer cette hypothèse, une équipe de chercheurs britanniques a examiné l’effet d’une anesthésie (générale ou locale) sur 394 personnes âgées en moyenne de 73 ans. Le déclin cognitif semble uniquement s’aggraver chez les personnes les plus âgées ou porteuses d’un gène (appelé APOEε4) qui augmente le risque de voir leur fonction cognitive décliner ou de développer une maladie d’Alzheimer.

En résumé, une santé fragile, combinée à un vieillissement prématuré du cerveau, contribuent à accélérer le déclin cognitif.

La question est de savoir s’il faut éviter certains types d’anesthésiants potentiellement toxiques chez les personnes âgées dont les fonctions cognitives sont déjà altérées.

Les médecins à domicile de SOS médecin casablanca estiment qu’il est également nécessaire de mieux informer les patients et leur entourage dont les fonctions cognitives sont déjà amoindries sur les conséquences néfastes de l’anesthésie (et de la chirurgie) et rassurer ceux qui n’ont a priori rien (ou peu) à craindre.