Les Grecs anciens adoraient les dieux et en attribuaient à tout et la médecine n’en était pas en reste.
SOS médecins casablanca vous replonge dans l’histoire fabuleuse de la médecine, tiraillée entre la mythologie, la magie et la religion et vous en conte, en quelques lignes, l’expérience grecque.
La mythologie thérapeutique :
La population grecque dotait certains dieux de sa mythologie de pouvoirs thérapeutiques. Appolon, par exemple, éloignait tous les maux et Panacée les guérissait. Alexicacos était le médecin des dieux. Artémis préservait les femmes et les enfants des maladies. La mythologie grecque possédait cependant son dieu de la médecine : Asclepios, fils d’Apollon. Il avait été éduqué par le centaure Chiron, fils de Cronos, fondateur suprême de la médecine, ou plutôt de la chirurgie mythologique grecque.
De nombreux sanctuaires étaient dédiés au dieu Asclépios, le plus célèbre étant Épidaure. Les malades s’y rendaient comme on se rend encore aujourd’hui en pèlerinage. Ils étaient accueillis dans un premier local où ils se purifiaient pour entrer dans le sanctuaire en s’abstenant de vin et de nourritures précises réputées impures. Puis, admis dans le sanctuaire, les patients étaient soumis pendant plusieurs jours à un régime diététique sévère après quoi ils étaient autorisés à écouter les prédications des prêtres (qui se résumaient le plus souvent à l’énumération des guérisons survenues sur les lieux). Venait enfin l’incubation : ils attendaient le songe curatif en dormant au pied de la statue du dieu une ou plusieurs nuits. Pline, révèle dans ses écrits qu’il y avait un lien entre la médecine et la magie. Car chez les Romains, un malade est victime d’un fait surnaturel et donc inexplicable. Le meilleur moyen de s’en débarrasser est de se servir des mêmes armes que l’ennemi et donc d’utiliser des pratiques spirituelles et la magie, tel que la magie blanche : artes magicae : Les arts magiques.
La magie agit toujours pas Carmina c’est a dire avec l’intervention de chants et de gestes qui sont sensés guérir le malade.
Par exemple, pour guérir une fracture, il suffit de rapprocher deux morceaux de roseaux de la blessure en chantant le rituel.
Outre les carminas, la guérison est possible par la divinité religieuse.
On y priait les dieux et héros “guérisseurs”, on y déposait aussi des ex-voto, qui sont des offrandes faites à un dieu en demande d’une grâce ou en remerciement d’une grâce obtenue.
Par exemple, les Romains offraient la représentation de la partie du corps malade, ou imploraient la divinité pour obtenir la guérison.
De plus, les Romains utilisaient aussi des amulettes pour se soigner, du latin amuletum, il désigne un objet qui protège. En effet ces pierres étaient
réputées pour avoir des vertus spéciales, médicales et magiques, elles portaient des inscriptions. :Asclepios tenant son baton.
Cette tradition de l’amulette est utilisée par exemple pour la guérison des épileptiques.
Cependant, il ne faut pas confondre la magie et la religion. La religion résulte d’un rituel fixé et reconnu par les traditions romaines, tandis que la magie résulte de pratiques plus fantaisistes qui dépend de l’individu et de son vécu.
Les gens les plus pauvres n’ont pas les moyens de s’offrir les soins souvent très chers des médecins réputés, ils ont alors recours aux recettes magiques de charlatans, magiciens et sorciers. A partir de la fin de la République, cette pratique commence à percer, c’est pour cela qu’elle devient plus fréquente à Rome, aussi bien dans les milieux populaires que dans l’entourage des princes.
Ce qui est assez surprenant, c’est qu’à cette époque, il n’y avait aucune distinction entre la magie et la médecine. Cependant, pour certains scientifiques de l’époque tel que Pline l’Ancien, la magie et la médecine ne forment pas une seule et même catégorie, son but serait de “mettre en garde contre ces impostures”. Mais son attitude reste assez mitigée, il finit par accepter l’idée selon laquelle la magie pourrait être efficace, également celle ayant recours à la divinité religieuse.
Là où le médecin est impuissant, l’intervention de l’irrationnel donc de la magie paraît être la seule solution, Pline l’admet : «Certains actes religieux mêmes sans parole ont leur pouvoir» .
La médecine hippocratique
Parallèlement à la médecine religieuse, des écoles de médecine se sont développées pendant l’Antiquité grecque. La plus réputée est celle de Cos avec à sa tête Hippocrate (~ 460 – ~ 377 av. J.-C.). Fils d’Héracléidès, prêtre d’Asclépios, il se démarque de la médecine religieuse par sa recherche systématique des causes concrètes des maladies. Même si son observation était parfois défectueuse, sa recherche des causes trop soucieuse d’une juste arithmétique et ses explications imaginatives, il a le mérite d’avoir introduit la rationalité dans la pratique médicale. Il a rassemblé de très nombreux disciples et diffusé son enseignement jusqu’au-delà du monde grec si bien que le Moyen Âge l’a considéré comme le père de la médecine.
La médecine a pu progresser pendant l’Antiquité grecque grâce à la mentalité analytique et pragmatique du peuple grec qui avait organisé sa civilisation de façon rationnelle. Sa religion était plus un mythe poétique qu’une organisation sacerdotale influente. De la sorte, philosophie, sciences et médecine pouvaient se développer librement.
SOS médecins casablanca continuera à vous rapporter un brin d’histoire sur la médecine et le voyage de sa mission humaniste par excellence.
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