« Vivre, c’est choisir. Etre heureux, c’est savoir choisir » écrivait Franc Nohain et résume magistralement bien cet idéal de vivre et vivre heureux de chaque être sur terre, qui passe tout bonnement par une parfaite gestion de son corps et de son mode vie.
Les médecins à domicile de SOS médecin casablanca se réjouissent de contribuer à la promotion de cette notion de vivre et de vivre heureux, à travers la sensibilisation sur les valeurs d’une bonne santé et la prévention contre les risques y afférent.
A ce titre, nous avons choisi le thème de la respiration, mécanisme vital incontournable pour la vie.
La respiration, comme chacun sait, est l’un des besoins les plus naturels de notre corps. Elle permet à l’organisme d’absorber l’oxygène (O2) indispensable à la vie de chacune de nos cellules, et de rejeter le dioxyde de carbone (CO2) produit par le métabolisme. Un manque d’oxygène se traduit surtout par un manque d’énergie pour les cellules, un surplus de CO2 augmente l’acidité du sang. A la longue, une respiration déficiente se traduit par un ralentissement de toutes les fonctions de l’organisme. Apparaissent ensuite des dysfonctions de certains processus liés à la modification des conditions d’équilibre, appelées homéostasie, qui permettent à l’ensemble des réactions chimiques et physiques du corps de se produire de façon optimale.
Une mécanique complexe :
La respiration est composée de deux mouvements : inspiration et expiration. L’inspiration est systématiquement active, c’est-à-dire qu’elle résulte de contractions musculaires, alors que l’expiration est le plus souvent passive.
Le muscle principal de l’inspiration est le diaphragme. Le diaphragme est un muscle en forme de coupole qui s’insère sur les six dernières côtes et les trois premières vertèbres lombaires.
A l’inspiration, le diaphragme se contracte et s’abaisse. Son abaissement comprime la cavité abdominale, repousse l’abdomen vers l’avant ce qui donne cette image de respiration abdominale et augmente ainsi le niveau de pression. Quand les pressions abdominales et thoraciques sont équilibrées, le diaphragme continue sa contraction en repoussant les dernières côtes vers l’extérieur induisant ainsi une expansion de la cage thoracique et une élévation du sternum.
Pour bien fonctionner le diaphragme prend appui sur deux piliers qui sont ses insertions musculaires au niveau des vertèbres lombaires, et travaille en synergie avec le muscle carré des lombes et les muscles intercostaux.
Quand l’activité nécessite une alimentation en O2 plus importante, l’activité du diaphragme est couplée à une série de muscles dits « inspirateurs accessoires » : les muscles scalènes, petit et grand pectoral, le SCOM (sterno-cléido-occipito-mastoïdien) qui élèvent la partie supérieure de la cage thoracique.
A l’expiration non forcée, le muscle diaphragme se relâche et la rééquilibration naturelle des pressions entre les cages thoraciques et abdominales éjecte l’air chargé en CO2. Ce type d’expiration est dite passive c’est-à-dire qu’il ne fait pas appel à une contraction musculaire. En revanche, dans le cadre d’une activité physique plus intense, d’un événement stressant ou d’un travail spécifique de la respiration, les muscles intercostaux et le transverse (muscle de la ceinture abdominale) peuvent intervenir à l’expiration.
Pourquoi cette importance de la respiration ?
Parce que la respiration a des propriétés et des capacités extraordinaires :
Elle nous accompagne tout au long de notre vie : elle démarre dans un cri à notre naissance et s’arrête à notre dernier souffle.
Elle s’adapte automatiquement 24 heures sur 24 à notre demande en oxygène et à notre état émotionnel.
Nous pouvons en prendre le contrôle en partie : nous pouvons la ralentir ou l’accélérer, même l’arrêter quelques dizaines de secondes, en suspension ou en blocage.
Nous pouvons aussi en modifier l’amplitude (le volume d’air respiré).
Il est aussi possible d’en changer la hauteur : de respirer avec le ventre, avec les côtes ou avec la poitrine.
Elle est directement liée à notre système nerveux : l’inspiration, l’accélération du rythme, et la respiration thoracique sont liées à la branche orthosympathique de notre système nerveux autonome (celle qui accélère le cœur), l’expiration, le ralentissement du rythme et la respiration abdominale sont liées à la branche parasympathique (celle qui ralentit le cœur).
…Pour aujourd’hui et afin de ne pas alourdir cet article nous en resterons là.
Toutes ces propriétés en font un outil privilégié d’influence sur notre système nerveux.
De plus l’effet est mécanique, il n’y a pas moyen d’y échapper.
Pas plus qu’il n’est possible de courir sans être essoufflé.
Un rôle important dans la physiologie :
Au-delà de la ventilation, apport d’oxygène et rejet de dioxyde de carbone, la respiration diaphragmatique joue un rôle important dans d’autres fonctions de l’organisme :
– elle participe à une bonne digestion en assurant une bonne mobilité des organes tels que l’estomac, l’intestin grêle ;
– elle accélère le transit en effectuant un massage du colon au gré des inspirations expirations ;
– elle favorise le retour veineux et lymphatique toujours par la compression et décompression des zones de reflux de ces fluides au niveau de l’abdomen ;
– elle stimule le système nerveux parasympathique, chef d’orchestre de tous les organes ;
– quand elle est lente, elle favorise la relaxation par son effet sur ce même système nerveux qui contrôle le rythme cardiaque ;
La respiration au quotidien : souvent thoracique avant d’être abdominale
L’accumulation des contraintes vestimentaires, des diktats de la mode, le stress, la promiscuité ont tendance à favoriser une respiration essentiellement thoracique via les inspirateurs accessoires. Bien que suffisante pour « survivre », elle shunte les fonctions de la respiration diaphragmatique citées ci-dessus. De plus, la sur-sollicitation des muscles inspirateurs accessoires générée par la respiration thoracique induit une hypertonicité de ceux-ci. Ces muscles peuvent alors être douloureux, mais surtout comprimer les zones avec lesquelles ils sont en rapport du fait de leur contraction excessive et quasi permanente. Les scalènes, les SCOM vont avoir tendance à comprimer les cervicales, la base du crâne, l’orifice supérieur du thorax. Ces zones sont le passage de vaisseaux et de nerfs qui peuvent souffrir à la longue et générer des douleurs ou des gênes, cervicalgies, céphalées, douleurs dans les bras, lourdeurs des avant-bras. Le grand et le petit pectoral hypertoniques vont être responsables d’une posture en enroulement des épaules et fermeture du sternum qui peut également favoriser la compression des nerfs du membre supérieur mais aussi induire des douleurs thoraciques hautes, des troubles de la digestion, des cervicalgies, etc.
Inversement, la posture peut influer la mécanique inspiratoire. Une position assise en enroulement (avachi devant l’ordinateur) va bloquer l’abaissement du diaphragme et obliger à une respiration haute. Mais une position trop en lordose va également pénaliser l’action du diaphragme qui ne pourra s’appuyer sur ses piliers.
Les médecins à domicile de SOS médecin casablanca continueront à explorer, pour vous, l’univers de la respiration et ses innombrables bienfaits pour la santé des personnes.
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